Papers of John Adams, volume 12
Vous Sçavez, notre Cher Monsieur, que l’interest de l’amerique a toujours été le notre; nous n’avons jamais perdu de vue cet heureux pais depuis la glorieuse époque de sa revolution, le premier motif de ce Sentiment est la justice que la nature reclame Contre l’oppression et la tirannèe. Nous ne voyions que des hommes malheureux. Des hommes libres qu’en vouloit soumettre à la honte de l’esclavage, leur bonheur et leur liberté etoient toute notre Satisfaction. Nous faisions des voeux pour des Secours dont ils avoient besoin, nous accusions injustamens la lenteur de notre gouvernement qui les faisoit attendre; depuis le moment que la france a deployé sa puissance pour soutenir la justice de votre cause, et qu’elle S’est liée avec votre republique par des traités qui assurent une éternelle amitié entre les deux nations; vos droits nous sont devenus plus chers, nous avons partagé avec vous toute la gloire et tous les maux d’une guerre juste que le Ciel a approuvée en humiliant nos ennemis Communs. Il nous reste maintenant à vous feliciter et à nous rejouir avec vous de votre heureux negociation auprès d’une republique qui vient de reconnoitre votre souveraineté pour se lier avec vous par des traités qui donneront plus de Consistance à sa liberté et à son Commerce. Toute l’Europe a été indignée de voir l’angleterre lui declarer la guerre Sans motif de justice. Cette puissance voudroit aujourdhui arreter vos liaisons avec Cette republique et faire une paix particuliere avec elle. La hollande a Connu Ses veritables interests. La France est son alliée naturelle, l’interest de l’angleterre, n’avoit cessé de lui Crier que nous ne pouvions étre que ses ennemis afin de lui cacher les veritables, ils sont enfin reconnus et tout va Concourir a leur oter les moyens de troubler la tranquilité de tout le globe et à Contenir cette Cupidité qui leur a fait Commettre tant d’injustices. Nous pouvons maintenant esperer que la paix generale va l’approcher de nous. L’impuissance de nos ennemis et notre moderation en hateront la marche. Nous faisons des voeux pour cet heureux evenement.
Vous n’avez pas fait valoir l’amitié que nous avons pour vous, quand nous pourrons vous servir dans la personne de vos amis, disposez de notre empressement à faire tout ce qui pourra vous étre agreable, nous ferons pour les amis que vous nous adresserez ce que nous ferions pour vous meme.
You know, dear sir, that the interests of America have been ours as well, ever since the start of its glorious revolutionary era. The foremost reason for this sentiment is the natural demand of wanting justice to prevail over oppression and tyranny. We see only unhappy men. Our satisfaction is the happiness and liberty of free men, men that they wanted to subject to the shame of slavery. We prayed that the necessary aid would come and we unjustly accused our government of moving too slowly in this regard. From the moment that France committed its power to support your cause, and joined with your republic through treaties assuring an eternal bond of friendship between the two nations, your rights have become dearer to us. We have shared with you in all the glory and all the evils of a just war that god has approved by humiliating our common enemies. We now wish to congratulate you and rejoice with you on your successful negotiation with a republic that has recognized your sovereignty, and who will join with you in treaties that will benefit their liberty and commerce. All of Europe was indignant to see England declare war without justification. This power would have liked to stop your liaisons with this republic now, so that they could make a specific peace with them. Holland knew its true interests. France is its natural ally. England’s interest, which had them continually declaring that we could never be anything except enemies in order to hide the real truth, was finally recognized, and everything is going to work toward preventing them from disrupting the tranquility of the entire globe and to contain their avarice which made them commit all these injustices. We can now hope that a general peace is getting closer for us all. Our enemies’ ineffectiveness and our moderation will hasten its progress. We pray for this happy occasion.
Write us with your news; keep us in your friendship, as we keep you in ours, as well as our esteem with which we have the honor to be, our dear sir, your very humble and very obedient servants
You have not taken advantage of the friendship we feel for you and our capacity to act on your behalf. We are eager to assist you in any suitable way, and we will do for your friends just as we would do for you.