Papers of John Adams, volume 12
Copie de Ma Lettre a notre Ami1
"Lahaie 30 Mars 1782 “Selon vos desirs, Monsieur, je vous rends compte de ce qui s’est passé il y a un moment. On m’a reçu très poliment, et tout s’est passé de-même. On m’a prié affectueusement de faire la notification, comme un service que je rendrois. J’ai témoigné le grand regret que j’avois, de ne pouvoir, faute de qualification requise pour le cas, exécuter une commission si peu pénible, et même si agréable, moi qui ne plaindrois aucune peine pour des services plus difficiles; mais que la démarche étant un honneur que L. N. et G. P. vouloient faire au caractere, j’étois un canal impropre pour faire parvenir cet honneur autrement que par une Lettre cachetée de Ministre à Ministre, que j’offrois de porter moi-même. On m’a fait entendre alors, que cela n’étoit pas nécessaire, et qu’on se serviroit peut-être de la voie de la Poste. On m’a demandé l’Adresse (que j’ai portée ensuite au Sécrétaire en un Billet en ces termes
M . . . demeure au Keyzersgragt près du Spiegelstraet à Amsterdam). J’ai raconté alors historiquement, que la Copie de la Rn Fsonne avoit été remise en mains propres, de la part et par ordre de qui il appartenoit, en une Lettre cachetée, à laquelle je savois que M . . . avoit fait une réponse, qui avoit été fort goûtee en Frise. Nous avons ensuite parlé de nouvelles courantes, entre autres du bruit d’une prétendue pacification entre la Gr. Br. et l’Amérique; sur quoi j’ai dit, que je savois de science certaine, que la Pacification ne pouvoit se faire qu’en Europe, et notamment de la part des Etats-Unis par cinq Plenipo:, dont M . . . étoit le premier en date; que ceux près des Cours de V— et de M— en étoient; que rien ne se concluroit que du su, consentement et concert de ces Cours, et vraisemblablement aussi de cette Rep., si elle ne perdoit pas du temps pour serrer le noeud d’une amitié cordiale; que je savois enfin, que quand la Gr. Br. enverroit la Commission la plus solennelle en Amérique, elle seroit renvoyée delà en Europe, pour y traiter avec les Plenipo: susdits à un Congrès de paix génerale.”
Hier au soir Mr. le Gr Pe. m’envoya encore son Secretaire, pour me prier de passer chez lui ce matin à 10 1/2 h. et vous venez de voir ce qui s’est passé en conséquence. Mr. l’Ambr., qui a vu ce que des-362sus l’approuve. J’espere que ma conduite aura votre approbation aussi. Rien ne presse à présent pour que vous veniez ici: au contraire, je compte d’avoir l’honneur de vous voir chez vous Lundi au soir. Ce voyage est concerté entre Mr. l’Ambr., notre ami et moi. pour une très bonne oeuvre de votre part, dont je ne puis vous faire l’ouverture que de bouche. J’irai Lundi à une heure par le Chariot de poste. Si votre Cocher pouvoit se trouver à l’endroit et à l’heure où le chariot de poste qui part de Lahaie Lundi prochain à 1. h. après midi arrive, je serois plus vite rendu chez vous, et nous pourrions tout de suite parler de choses pour le lendemain. Je suis avec respect, Monsieur, V. t. h. & t. o. serviteur
Copy of my letter to our friend1
“The Hague, 30 March 1782 “According to your wishes, sir, I will give you an account of what just passed. I was received very politely and everything proceeded in the same manner. They kindly asked me to provide the service of making the notification. I expressed my great regret of not being qualified in this case to execute such a commission, a commission that would hardly be any trouble, but rather would be quite agreeable, especially for one who does not complain about more difficult assignments. But this démarche, being an honor that their noble and high mightinesses would want to make themselves, would not be properly conveyed by me other than by a sealed letter from one minister to the other, which I would offer to carry myself. I was made to understand that this would not be necessary and that it would be sent by mail. They asked me for the address (which I wrote down for the secretary as follows: M. Adams lives in the Keyzersgragt near Spiegelstraat in Amsterdam). I recounted that the copy of the Friesland resolution had been remitted directly on behalf and by order of whom it belonged in a sealed letter, to which I know Mr. Adams responded, and that this was well received in Friesland. Next we talked about current news, among other things about a rumored pacification between Great Britain and America to which I added that I know for certain that the pacification could only be achieved in Europe, and notably by the five American plenipotentiaries of which Mr. Adams was the first in date. And that there were plenipotentiaries at the court of Versailles and Madrid, and that nothing would be concluded without the knowledge, consent and agreement of these courts and most likely the republic’s as well, if it does not lose the chance to tie the knot for a cordial friendship. And that I knew, that when Great Britain would send the most solemn commission to America, it would be sent back from there to Europe, so that the aforementioned plenipotentiaries could negotiate for a general peace.”
Last evening, the grand pensionary sent his secretary to see me so that I might call on him this morning at 10:30 and this is what happened as a result. The ambassador, who saw the above, approved of it. I hope that my conduct will have your approval as well. Nothing is so pressing here at the moment for your presence. On the contrary, I am counting on coming to see you Monday evening. The ambassador, our friend, and I planned this trip as a kindness to you, which I will tell you about when I see you. I will be going at one o’clock on Monday by the postal wagon. If your coachman could pick me up at the place where the one o’clock wagon arrives from The Hague next Monday, I could get to your house sooner and we could be able to discuss matters immediately for the next day. I am with respect, sir, your very humble and very obedient servant
Engelbert François van Berckel.