Papers of John Adams, volume 11

From C. W. F. Dumas, 28 January 1781 Dumas, Charles William Frederic JA From C. W. F. Dumas, 28 January 1781 Dumas, Charles William Frederic Adams, John
From C. W. F. Dumas
Lahaie 28e. Janv. 1781 Honoured & dear Sir

J'ai l'honorée vôtre du 25e., dont le contenu m'a fait grand plaisir, non seulement par l'approbation que vous donnez de vous adresser de temps en temps des Lettres pour le Congrès, mais aussi par l'entretien agréable que m'ont procuré les matieres interessantes dont elle est remplie.

Il faudra attendre, que la prise des vaisseaux des Indes Anglois près du Cap de B. E., par l'Escadre françoise, se confirme, pour la croire.

Il est apparent que le Manifeste ne paroîtra ici, qu'après la réponse de Petersbourg au Courier depêché d'ici le 29 Dec. pour donner connoissance à l'Imperatrice de celui du Roi d'Angle. et pour demander le secours de cette Princesse, &c. En attendant, il n'y a pas grand mal que cette Piece n'ait pas encore paru: on ne m'en a pas dit grand bien; et l'on espere qu'on la changera en mieux.

La Décision de la Cour d'Hollde. ne pourra avoir lieu qu'autour du milieu de Février; et l'on n'en est nullement en peine. Du reste, je pense comme vous, que toutes ces lenteurs sont mauvaises; et qu'on s'en trouvera mal.

Vos Réflexions sur la conduite que tiendront les nouveaux Alliés d'un côté, et l'Angle. de l'autre, ont beaucoup plu à un Membre des E. G., à qui je n'ai pu refuser d'en donner un Extrait en françois: car il n'entend pas l'Anglois.

Je ne perdrai pas un instant de vue les deux Objets dont vous me parlez, Monsieur: et plût-à Dieu, que je pusse dès ce moment vous inviter ici. Il faut voir le tour que prendront les choses, le. entre cette rep. et l'Angle.: 2e. entre la même et la Russie, &c. Je crois que vous avez décidé le premier de ces points, et que l'Angleterre ne se ralâchera point vis-à-vis de la rép. Je pense aussi comme vous quant à l'autre; et que l'Impce. ne peut plus reculer, mais qu'elle prendra hautement le parti de la Rep., et, par consequent, qu'il y aura guerre entre elle et l'Angle. Dans ce cas-là, et dès que cette guerre auroit éclatté, il conviendroit d'agir auprès de l'Impératrice, comme chef de l'Alliance, pour faire reconnoître l'Amérique à la fois par les 4 puissances: et mon opinion est, que cela ne seroit pas difficile alors, du moins de la part de l'Impce. Mais tant qu'il y a encore quelque possibilité à raccommoder les choses, de maniere que cette Rep. reste neutre avec les 3 Couronnes du Nord, on ne peut rien entamer de pareil. Voyons donc arriver le nouveau Courier de Petersb.; et selon 84le tour que prendront les choses, il ne me sera peut-être pas difficile de vous ménager une Entrevue, en lieu tiers, qui pourroit conduire plus loin.

Le second objet dépend en grande partie du premier: et la facilité à cet égard seroit infiniment plus grande, lorsqu'il existeroit un Traité d'amitié, &c.

Je suis avec le respect & l'attachement le plus sinceres, Monsieur, Votre très-humble & très-obéissant serviteur

Dumas
C. W. F. Dumas to John Adams: A Translation, 28 January 1781 Dumas, Charles William Frederic JA C. W. F. Dumas to John Adams: A Translation, 28 January 1781 Dumas, Charles William Frederic Adams, John
C. W. F. Dumas to John Adams: A Translation
The Hague, 28 January 1781 Honoured & dear Sir

I am honored with your letter of the 25th, the content of which gave me much pleasure, not only because you agreed to send my letters on to Congress from time to time, but also because it was filled with agreeable conversation about interesting matters.

We must wait for confirmation about the taking of the British East Indiamen off the Cape of Good Hope by the French squadron, before it can be believed.

It is apparent that the manifesto will not appear here until after St. Petersburg responds to the courier dispatched from here on the 29th of December to inform the Empress about the King of England's manifesto and to request her assistance. While no great evil has occurred because this piece has not yet appeared, neither has much good, and one hopes that things will change for the better.

The decision of the court of Holland cannot take place until around mid-February and no one is troubled by this in the least. Nevertheless, I agree with you that all of these delays are bad and will be regretted.

Your reflections on the conduct of the new allies, on the one side, and of England, on the other, greatly pleased a member of the States General, to whom I gave an extract in French since he cannot understand English.

I will not lose sight for an instant of the two matters you spoke of to me, sir, and may it please God that I may invite you to continue to do so from now on. We must watch the turn of events, first, between this republic and England, and second, between the same and Russia, etc. I believe that you decided on the first of these points, that England will not concede anything regarding the republic. As for the second point, I agree with you that the Empress cannot draw back but instead will openly take the side of the republic, and consequently there will be war between her and England. In this case, and if this war were to erupt, it would be advisable to act closely with the Empress as the head of the alliance to gain recognition for America from all four powers simultaneously. My opinion is that this would not be difficult as far as the Empress is concerned. But since there remains a possibility that matters can be reconciled so that this republic, together with the three northern crowns, remains neutral, such an initiative can not be 85undertaken. Let us wait for the arrival of the next courier from St. Petersburg and, then, according to the turn of events, perhaps I will be able to arrange an interview, in a neutral place, that could advance things further.

The second point depends largely on the first, and the facility to achieve it would be infinitely greater if a treaty of Amity, etc., existed.

I am with the most sincere respect and attachment, sir, your very humble and very obedient servant,

Dumas

RC (Adams Papers).