Papers of John Adams, volume 10

From C. W. F. Dumas, 14 September 1780 Dumas, Charles William Frederic JA From C. W. F. Dumas, 14 September 1780 Dumas, Charles William Frederic Adams, John
From C. W. F. Dumas
Monsieur La Haie 14e. 7be. 1780

Honoré de la vôtre du 5e. Je suis parfaitement d'accord avec vous sur la justesse de la Politique qu'il y auroit, à s'attacher principalement à protéger le Commerce de la France et de l'Espagne, et à désoler celui de l'ennemi; et je souhaite avec vous que l'on adopte et poursuive ce systême. Il faut convenir, d'un autre côté, que les Anglois ont eu par le passé une succession étonnante d'heureuses chances à cet égard, et les autres une suite de contretemps. Selon les regles du jeu cela doit tourner; et il paroît que cela commence à tourner, et que les Anglois à leur tour auront contre eux les vents, les marées et les hazards.

Il ne se passe rien ici à l'Assemblée des Etats d'Hollande, sinon qu'on accordera vraisemblablement la franchise du transit aux matieres navales que Mr. Tessier &c. fait passer par les canaux de Flandres en France. L'inaction des Etats Généraux est encore plus grande. On attend d'apprendre que les plénipotentiaires sont arrivés à Petersbourg, et n'y ont rien fait.

Ce qui s'est passé à N. Jersey, et la capture d'une partie de la Flotte de Québec, sont pour moi d'agréables avantgoûts de ce qui doit s'être passé ensuite. Béni soit le Genl. Green et ses braves troupes. Je suis bien content de la maniere dont ils ont défendu leurs postes pouce à pouce contre les incendiaires de Springfield. Les meilleures troupes Européennes n'eussent pu mieux faire. Joignez à cela que Clinton a manqué Son coup, qui étoit d'empêcher les opérations combinées du Genl. Washington et du secours Européen, en attaquant et tâchant de déloger le premier, avant l'arrivée de l'autre. Si vous apprenez quelque chose d'ultérieur, Monsieur, par l'arrivée de quelque nouveau Vaisseau Américain, je vous supplie de m'en faire part d'abord, afin que je puisse l'apprendre à certains personnages avant la Gazette: ce qui leur fait plaisir, et n'empêche pas que la nouvelle soit publiée dans la Gazette; car j'ai la facilité de faire parvenir des Lettres à Leide à toute heure du jour.

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Je m'étois proposé de faire à la fin de cette semaine un petit tour à Amsterdam. Mais un abscès qui s'est formé à ma tête, et qui me fait souffrir beaucoup, me retardera, je crains, de plusieurs jours.

Je serois bien charmé de pouvoir faire un petit voyage en Amérique, pour voir, avant de mourir, votre noble république, et connoître personnellement tous ses grands hommes et bons citoyens. Je tâcherois de rendre un tel voyage aussi utile au Congrès, par les lumieres que je puis donner, tant Sur cette republique que Sur les Puissances de l'Europe en général, qu'avantageux au rétablissement de ma santé, qui depuis un an n'est pas des meilleures. Si vous pouviez m'aider à faire naître une telle occasion, je vous en serois bien obligé.1

On ne guerira jamais, Monsieur, par le raisonnement, la fureur de nos rentiers à placer de l'argent en Angleterre: ils le feroient quand même cette republique seroit en guerre avec la Gr. Bretagne. Il faut que celle-ci fasse une fois banqueroute. Alors tout sera dit. Tant que l'Angleterre conservera son crédit en payant exactement les intérêts, leur confiance continuera; et ils préfereront le gain présent à toute autre considération. J'ai vu cependant cette fureur plus grande avant cette guerre. Elle est certainement rallentie, et ne se maintient que parce que l'Angleterre accorde un plus grand bénéfice aux prêteurs, surtout aux Maisons souscrivantes: et ce qui prouve ce rallentissement, c'est que le prix des biens fonds, et notamment des terres en ce pays, est considérablement augmenté. Ajoutez à cela celui du papier de crédit de cette republique, qui malgré la petitesse d'un intérêt de 2 1/2 et de 3 pourcent au plus, est monté à un prix exorbitant.

Comment va l'affaire du Vaisseau l'Indien? Avance-t-il? Sortira-t-il bientôt? Mr. G——est-il content? Je le souhaite de tout mon coeur.

Je suis bien charmé, Monsieur, que vous soyiez content de votre séjour à Amsterdam. Je me ferai toujours une vraie fête de vous revoir, et de vous prouver par mes services le respect Sincere avec lequel je Suis, Monsieur, Votre très humble & très-obéissant serviteur,

Dumas

Ma famille Monsieur vous présente ses respects.

C. W. F. Dumas to John Adams: A Translation, 14 September 1780 Dumas, Charles William Frederic JA C. W. F. Dumas to John Adams: A Translation, 14 September 1780 Dumas, Charles William Frederic Adams, John
C. W. F. Dumas to John Adams: A Translation
Sir The Hague, 14 September 1780

I am honored by your letter of the 5th, and wholly agree with you on the 146appropriateness of a policy focused on protecting French and Spanish commerce and destroying the enemy's, and wish that such a policy be adopted and pursued. On the other hand, it should be noted that the English have experienced an astonishing run of good luck, while the others have seen only continued misfortunes. According to the rules of the game, however, things must change, as they appear to be doing now, and the British in their turn will suffer from the vicissitudes of the wind, the tide, and fate.

There is little to report from the meeting of the States of Holland except that it will likely grant to Mr. Texier &c. the franchise for transporting naval stores through the canals of Flanders to France. The inactivity of the States General is even more pronounced. One expects to learn that the plenipotentiaries have reached St. Petersburg and have done nothing.

That which has occurred in New Jersey and the capture of part of the Quebec fleet are for me but a pleasant foretaste of that which is to come. Blessed are General Greene and his troops. I am very pleased at the manner in which they defended their positions, inch by inch, against the arsonists of Springfield. The best European troops could not have done better. Consider also that Clinton failed in his effort to foil the combined operations of General Washington and his European reinforcement by attacking and attempting to dislodge the former before the arrival of the latter. If you learn anything further from a newly arrived American vessel, sir, please send it to me at once so that I can inform certain important people before the news appears in the gazette. This pleases them and does not interfere with the later publication of the news in the gazette, for I can send letters to Leyden at any hour of the day.

I had planned to make a short trip to Amsterdam at the end of this week, but a very painful abscess has formed in my head and, I fear, will delay me for several days.

I would be delighted if I was able to make a short voyage to America before I die in order to see your noble republic and meet personally all its great men and fine citizens. I also would endeavor to render such a trip useful to Congress by the insights that I could provide on this republic and the European powers in general. It would have the additional advantage of helping to re-establish my health, which has not been good for the past year. I would be most obliged if you could aid me in making such an event a reality.1

One will never cure by reason, sir, our investors' mania for investing their money in England. They would do so even if this republic were at war with Great Britain. It would have to go bankrupt first, then it would be all over. So long as England maintains its credit by promptly paying interest, their confidence will continue, for they prefer the present gain to any other consideration. I have seen, however, this mania even greater before this war. It is certainly slowing and is only sustained because the English provide such large profits to the lenders, particularly to the financial houses. One proof of this slowdown is that the price of real estate, particularly the land in this country, has greatly increased. One should also add that, despite the 147small 2 ½ to 3 percent interest, the value of the republic's bonds has risen to an exorbitant price.

How goes the affair of the Indien? Does it progress? Will it be sailing soon? Is Mr. Gillon content? I hope so with all my heart.

I am delighted, sir, that you are enjoying your stay in Amsterdam. I will always be very happy to see you again and prove to you by my services the sincere respect with which I am, sir, your very humble and very obedient servant.

Dumas

RC (Adams Papers); endorsed: “M. Dumas, 14. Sept. 1780.”

1.

Dumas never visited the United States.