Papers of John Adams, volume 7

C. W. F. Dumas to the Commissioners, 19 January 1779 Dumas, Charles William Frederic Franklin, Benjamin Lee, Arthur JA First Joint Commission at Paris C. W. F. Dumas to the Commissioners, 19 January 1779 Dumas, Charles William Frederic Franklin, Benjamin Lee, Arthur Adams, John First Joint Commission at Paris
C. W. F. Dumas to the Commissioners
Messieurs Lahaie 19e. Janv. 1779

Ma derniere étoit du 16–18 de ce mois. Aujourd'hui, contre toute attente, et à notre grande surprise, il ne s'est rien passé du tout à l'Assemblée d'Hollande, si ce n'est qu'on y a lu le dernier Mémoire de Mr. l'Ambassadeur, mais on n'a rien mis en délibération. J'ai été aujourdhui 5 fois chez Mr. l'Ambassadeur, autant de fois chez notre ami (une fois au bout de la ville, où il dînoit). J'ai écrit ce billet au premier. “Demain il y a besogne des Amirautés d'Hollande. Je le tiens de trèsbonne part. Je conjecture que c'est la cause de l'inaction d'aujourd'hui et qu'il y aura un nouveau préavis. Je passerai ce soir encore où votre Exc. sait.” Je lui avois écrit celui-ci le 15. “On compte, et l'on est persuadé, que S. E. ne fera mention nulle part du secret confié des Déliberations d'hier, des 4 mois;1 puisque la résolution n'en étant pas encore prise, on demanderoit, qui vous l'a dit? et que, d'ailleurs, la raison du délai de répondre au Mémoire suffit, pour n'avoir besoin d'alléguer qu'elle seule, &c.” Tous les autres détails de mes messages seroient aussi tédieux à lire qu'à écrire. Les 2 pensionaires d'Amsterdam, après avoir rendu compte le 16 à leur ville de la visite ministérielle de Mr. l'Ambassadeur, ont reçu la réponse, et iront demain matin la rendre publiquement à Mr. l'Ambassadeur chez lui. Celui-ci n'attend que la Résolution finale des Etats d'hollande, qui sera prise après-demain, pour l'envoyer par un Exprès à sa Cour.

20e. au soir

Les deux Pensionaires d'Amsterdam sont allés ce matin de la part de leur ville chez Mr. l'Ambassadeur, rendre grace, et dire qu'Elle espere, que Sa Maj. voudra bien ne pas priver les autres Confédérés des faveurs qu'Elle veut bien lui conserver. Delà ils sont allés chez le Grand Pensionnaire lui donner connoissance de cette démarche. Au lieu des Aigres mines et des altercations auxquelles ils s'attendoient, tant à 363l'Assemblée des Etats aujourd'hui, qu'ailleurs, ils ont été agréablement surpris de se voir traités par-tout avec beaucoup d'égards. Ceux des autres Villes, et notamment de Rotterdam, recherchent leur intercession pour leurs Villes. Mr Des Marchands de Rotterdam sont venus implorer la protection de Mrs. D'Amsterdam, qui les ont renvoyés, comme de raison, à leurs propres Magistrats. Mr. l'Ambassadeur, de son côté, a été notifier ce matin au Grand Pensionnaire, d'abord de bouche, et puis, à sa requisition, par une note en forme de Lettre que le Roi a fixé le 26 Janvier, pour publier son nouveau reglement, s'il ne reçoit pas d'ici-là une réponse telle qu'il l'a demandée. L'Ambassadeur et notre Ami ont actuellement ensemble une entrevue secrete, que je leur ai ménagée. J'attends le jour de demain avec la derniere impatience. J'ai dit à notre Ami, que j'espere, lorsque nous aurons amené à bonne fin l'importante affaire du jour, que nous reprendrons celle de notre projet; il m'a dit, assurément.

21e. au soir

Rien n'est fait encore. L'Avis de l'Amirauté, proposé aujourd'hui aux Etats d'Hollande, est en contradiction avec lui-même. Ils annullent, à la verité, leur fameuse résolution du 18e Nov., quant à la restriction des Convois (d'où l'on vouloit exclure alors les bois de Construction). Mais ils voudroient suspendre la résolution à prendre quant à l'extension de ces Convois, jusqu'aux temps où ils regleroient leurs équipages. Ce n'est que pousser le temps par les épaules; c'est l'hydre de Lerne, à laquelle il recroît d'autres têtes, à la place de celles qui ont été abattues: Car on est d'accord sur tout le reste. Il n'y eut hier qu'altercations et rproches, auxquels ceux d'Amsterdam ont répondu avec autant de modération et de décense, que de fermeté. Tout a été renvoyé aujourdhui à demain; et si l'on veut décider l'affaire à la pluralité, Amsterdam protestera encore. Je n'ai fait que courir toute la journée; et j'ai fini par ménager encore une entrevue cette nuit. G—— F——m'avoit envoyé ce billet à 3 heures. “Mr. D—— est prié de vouloir bien aller où il sait bien, à l'heure où doit finir l'Assemblée, et de venir ensuite faire rapport de ce qu'il aura appris.” J'avois prévenu ses desirs; et je sortois de là en rencontrant le porteur de billet.

22e. au soir

Encore rien de fait à l'Assemblée d'Hollande. Mr. le Grand Pensionnaire avoit proposé un Plan de résolution, qu'Amsterdam n'a pu agréer, parce qu'il y a des termes qui ont paru captieux, et dont on pourroit faire l'explication auprés de la Cour de L—— d'une toute autre maniere qu'auprés de celle de France. La principale est celle-ci: on 364voudroit suspendre la Résolution, pour l'extension des Convois, jusqu'au 26, jour où l'Amirauté doit régler les Equipages et Armemens. Or cette extension ne signifieroit auprés de l'une des Puissances que la force des Convois; auprés de l'autre, la suspension de convoyer les bois de construction. Ceux de Harlem ont donc proposé des Amendemens.2 Si tous y acquiescent, on pourroit prendre demain une Résolution unanime, qui contenteroit peut-être la France. Quand notre Ami m'a raconté ces ambiguités, je l'ai bien fait rire par la comparaison des chats, qui tombent toujours sur leurs pattes: il l'a trouvée trés-juste.

23e. au soir

Encore irrésolus. Toutes les villes, cependant, sont d'accord avec Amsterdam sur le plan proposé par Harlem. Mais un grand personnage, avec la Majorité de la Noblesse, dispute encore sur les termes. En attendant, un Courier s'expédie aujourd'hui à Paris, pour obtenir, s'il est possible, un dernier délai d'une semaine, par complaisance pour Amsterdam, qui a fortement intercédé. Reste à savoir si ce Courier pourra arriver à temps d'ici au 26. Ce qui est sûr, c'est que, s'ils ne prennent pas ici le bon parti dans la semaine, le 4 du mois prochain le nouveau reglement sera promulgué en France sans plus de renvoi.

24e.

Je fais partir la présente, comme la précédente, sous couvert d'un ami à Rotterdam; où elle sera mise à la poste. J'en use ainsi pour dépayser les curieux indiscrets. Je suis avec un trés grand respect, Messieurs Votre trés humble et trés obeissant serviteur

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Amsterdam a déclaré aujourd'hui qu'elle restera ferme et inebranlable, et ne se laissera ni forcer ni tromper. Expression bien forte.

C. W. F. Dumas to Benjamin Franklin: A Translation, 19 January 1779 Dumas, Charles William Frederic Franklin, Benjamin Lee, Arthur JA First Joint Commission at Paris C. W. F. Dumas to Benjamin Franklin: A Translation, 19 January 1779 Dumas, Charles William Frederic Franklin, Benjamin Lee, Arthur Adams, John First Joint Commission at Paris
C. W. F. Dumas to Benjamin Franklin: A Translation
Gentlemen The Hague, 19 January 1779

My last was of the 16–18 of this month. Contrary to our expectations and to our great surprise, nothing happened today at the Assembly of Holland. There were no deliberations, only the reading of the Ambassador's latest memorandum. Today I have had five meetings with the Ambassador, and as many with our friend (once at the edge of town where he was dining). To the Ambassador I wrote the following note: “Tomorrow there will be work for the Admiralties of Holland. I have this from a very good source and surmise that this is the reason for today's inaction and will produce a new preliminary advisory. I will return this evening to Your Excellency knows where.” On the 15th I had written him the following: “One expects and is persuaded that His Excellency will disclose nothing concerning the secret—the four month's delay—confided from yesterday's deliberations1 because, since the resolution 365has not yet been adopted, he would be asked: Who told you so? Moreover, the reason for the delay in responding to the memorandum is sufficient to have no need to unburden oneself, &c.” All the other details of my messages would be as tedious to read as to write. Amsterdam's two pensionaries, having on the 16th rendered their town an account of the Ambassador's official visit, have received its response and tomorrow morning will present it officially to the Ambassador. He awaits only the final resolution of the States of Holland, which will be adopted the day after tomorrow, in order to send it by an express to his Court.

20 January, in the evening

This morning, on behalf of their town, Amsterdam's two pensionaries went to the Ambassador to pay their respects and state that the town of Amsterdam hopes that His Majesty would be kind enough not to deprive the other towns of the confederation of the favors which he is willing to retain for it. They had already gone to the Grand Pensionary to inform him of their démarche. Instead of the bitter looks and altercations for which they had prepared themselves, when at the Assembly of States and elsewhere today, they were pleasantly surprised to be treated everywhere with much respect. The representatives of the other towns, notably Rotterdam, seek Amsterdam's intercession on their towns' behalf. Mr Some Rotterdam merchants have gone so far as to beg the protection of the gentlemen of Amsterdam, who, with reason, sent them to their own magistrates. For his part, the Ambassador this morning informed the Grand Pensionary orally and then, at his request, by letter that the King had chosen 26 January to promulgate his new regulation, if by then he had not received a response such as he had requested. The Ambassador and our friend are at present having a secret conference arranged by me. I await tomorrow with the greatest impatience. To our friend I expressed my hope that, once we have brought this important affair to a satisfactory conclusion, we will be able to resume our old project; he agreed.

21 January, in the evening

Nothing has yet been done. The Admiralty's advisory, proposed today to the States of Holland, contradicts itself. In fact, they are rescinding their famous resolution of 18 November with regard to the limitation of convoys (from which they would then exclude ships timbers), but would suspend the pending resolution concerning the extension of these convoys until such time as they would have assigned their crews. This is only playing for time. It is like the Hydra of Lerna, whose heads keep growing back to replace those chopped off, for everything else had been agreed upon. Yesterday there were only disputes and recriminations to which the gentlemen from Amsterdam responded with as much moderation and decency as firmness. Everything has been delayed today until tomorrow and if the matter should be decided by a plurality, Amsterdam will protest again. I have made the rounds all day and finished by arranging another meeting tonight. At 3 P.M. the Grand Facteur sent 366me the following note: “When the Assembly adjourns, Mr. Dumas will kindly go to the place that he knows well and report back to me on what he has learned.” I anticipated his wishes, and was just leaving there when I ran into his messenger.

22 January, in the evening

Again nothing has been done in the Assembly of Holland. The Grand Pensionary proposed a solution to which Amsterdam could not agree because some of its terms seemed specious and subject to differing interpretations by the Courts of London and France. The essential point is this: the resolution for the extension of the convoys would be suspended until the 26th, when the Admiralty would assign crews and ships. But to one of the powers this extension would indicate only the strength of the convoy and to the other only the suspension of the carrying of ships timbers. Consequently, Haarlem's representatives have proposed some amendments.2 If everyone agrees, a unanimous resolution, which might satisfy France, could be adopted tomorrow. When our friend recounted these ambiguities, I amused him greatly by comparing the situation to that of cats who always land on their feet. He found it very appropriate.

23 January, in the evening

Again indecision. All the towns agree, however, with Amsterdam on the plan proposed by Haarlem. But an important personage, with a majority of the nobles, still disputes its terms. Meanwhile, today a messenger was sent to Paris to secure, if possible, a final delay of one week out of consideration for Amsterdam, which strongly interceded. It remains to be seen whether this messenger will be able to get there by the 26th. What is certain is that, if they do not take the correct course here during that week, on the 4th of next month the new regulation will be promulgated in France without further delay.

24 January

I am sending this letter, as I did the preceding, under cover of a friend from Rotterdam, where it will be taken and posted. I do this to confuse the curious gossipers. I am, with very great respect, gentlemen, your very humble and very obedient servant

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Today Amsterdam declared that it would remain firm and resolute, permitting itself to be neither coerced nor deceived. A very strong statement.

RC (PPAmP: Franklin Papers); addressed: “à Leurs Excellences Messieurs les Plénipotentiaires des Etats-Unis de l'Amerique à Passy”; docketed by William Temple Franklin: “Dumas Jan 19. 79.”

1.

See the entry for 14 Jan. in Dumas' letter to the Commissioners of the 12th (above).

2.

Haarlem's support for Amsterdam's position was significant. It indicated that France's policy of seeking to force the towns and thus the provincial states of Holland to support its demand for unlimited convoys was succeeding. In pursuit of that goal France agreed to delay the publication and execution of the new regulations until 8 Feb., as requested by the 367States General and noted by Dumas in his entry for 23 Jan. When the postponement produced no results the regulations were published, but their execution was again delayed, this time until 1 March. In the meantime, as a reward for its support of unlimited convoys and to increase the pressure on the other towns, Haarlem was excluded from the effect of the regulations, as Amsterdam had been previously (Edler, Dutch Republic and the American Revolution , p. 120–123).