Papers of John Adams, volume 6

C. W. F. Dumas to the Commissioners, 3 August 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris JA C. W. F. Dumas to the Commissioners, 3 August 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris Adams, John
C. W. F. Dumas to the Commissioners
Messieurs 3 August 1778

J'ai eu l'honneur de vous envoyer copie de la Lettre que j'aiécrite à Mr. Van Berkel Pensionaire d'Amsterdam le 27 du mois passé.1 Il m'a répondu ce qui suit de l'endroit òu il est allé passer l'Eté, peu éloigné d'Amsterdam.

Herreschans 31e. Juillet 1778 “Monsieur

Je vous ai bien de l'Obligation, pour la bonté que vous avez eue de m'envoyer la Copie du Traité d'Amitié et de Commerce, conclu entre la France et les Etats-Unis de l'Amérique. Et comme ç'a été à la requisition des Plénipotentiaries des dits Etats, oserois-je vous prier, de témoigner à ces Messieurs la reconnais sance de la Regence d'Amsterdam en général, et la mienne en particulier, pour cette marque de distinction: Que nous espérons, que les circonstances permettront bientôt, de donner des marques de la haute estime que nous avons pour la Nouvelle République, visiblement érigée par le secours de la Providence, pendant que l'Esprit de despotisme est domté; et que nous desirons de faire des liaisons d'Amitié et de Commerce entre les Sujets réciproques, qui Soient durables jusqu'à la fin des Siecles: Que ce qui m'afflige, c'est qu'il n'est pas dans notre pouvoir, de faire agir les autres membres du Gouvernement comme nous voudrions; dans lequel cas la République se seroit déjà comportée d'une autre façon. Mais je suis persuadé que les Américains sont trop sages, pour ne pas en pénétrer les véritables causes, et pour attribuer l'inaction de Leurs Hautes Puissances, jusqu'à-présent, à undéfaut d'estime et d'affection pour les Etats-Unis. Cette République est encore remplie de gens qui pensent comme il faut: Mais il se trouve ici, comme ailleurs, des partisans d'un (certain) systême, qui, soit par leur ignorance et stupidité, soit par la méchanceté de leur coeur, et des vues abominables, empêchent les gens de bien d'avancer autant qu'ils voudroient.

Je m'attends à des nouvelles considérables dans les circonstances actuelles de l'Europe; et je m'impatiente d'en recevoir qui soient de bonne influence sur l'affaire en question.

Je prendrai garde que le susdit Traité n'entre pas en mauvaises mains, et qu'il ne s'en fasse point de Copie avant le temps. Je suis avec beaucoup de considèration Monsieur Votre trèshumble serviteur

Signé E. F. Van Berckel.”
Adresse: Mr. Dumas à La Haie
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Cette Lettre a paru très importante à S. E. Mr. l'Ambassadeur de France à qui je la communiquai tout de suite Samedi passé. Il en fit prendre Copie, ainsi que de la mienne du 27, a qui elle répond, pour les envoyer en Cour ce même ordinaire-ci; et il m'a fort recommandé, de ne pas manquer de vous en envoyer aussi une Copie aujourd'hui. Je suis toujours avec le plus respectueux dévouement Messieurs Votre très humble & très obéissant serviteur

Dumas2

P.S. cette Lettre étoit écrite hier 3e lorsque Mr. l'Ambassadeur de France ma fait chercher après 8 h. de soir, pour m'en communiquer une que Mr. le Chev. Grand avoit reçue le même jour à 10 h. du matin écrite du 3ie. Juillet à 11 heures du soir de Paris par Mr. son frere, pour lui annoncer l'importante nouvelle de la victoire remportée par Mr. le Cte. d'Orvilliers sur Mr. Keppel. Je vous en felicite, Messieurs, de tout mon coeur. Cela vient fort à propos pour nous ici.

C. W. F. Dumas to the Commissioners: A Translation, 3 August 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris JA C. W. F. Dumas to the Commissioners: A Translation, 3 August 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris Adams, John
C. W. F. Dumas to the Commissioners: A Translation
Gentlemen 3 August 1778

I had the honor to send you a copy of the letter that I wrote to Mr. van Berckel, Pensionary of Amsterdam, on the 27th of last month.1 Writing from his summer place not far from Amsterdam, he replied with the following:

“Sir Herreschans, 31 July 1778

I am greatly obliged to you for your kindness in sending me the copy of the Treaty of Amity and Commerce concluded by France and the United States of America. And, since it was sent at the request of the American Plenipotentiaries, may I ask you to convey to these gentlemen the gratitude of the Regency of Amsterdam in general, and mine in particular, for this mark of distinction; that we hope that circumstances will soon permit us to give some evidence of the high esteem in which we hold the new republic, clearly founded through the blessing of Providence, while the spirit of despotism is overcome; that we wish to establish mutual ties of amity and commerce between the parties that will endure until the end of time; and that what saddens me is that it is not yet in our power to have the other members of the Government act according to our wishes, for if such were the case, the Republic would already have behaved differently. I am persuaded, however, that the Americans are too wise not to perceive the true reasons for this and to attribute the inaction of Their High Mightinesses, so far, to any lack of esteem or affection for the United States. This Republic is still filled with people who think correctly; but here, as elsewhere, there are partisans of a (certain) system who, either through 346ignorance and stupidity or meanness of heart and abominable points of view, prevent the good people from going as far as they would wish.

I am expecting some important information given the present situation in Europe and am impatiently awaiting for some news that will have a beneficial influence on the matter at hand.

I will make sure that the aforementioned treaty does not get into the wrong hands and that no copy is issued prematurely. I am, with the utmost consideration, sir, your very humble servant

Signed E. F. Van Berckel”
Adresse: Mr. Dumas at The Hague

His Excellency the French ambassador, to whom I communicated it without delay last Saturday, deemed this letter very important. He had it copied as well as my letter of the 27th, to which it is an answer, and, today, sent them to the Court by the regular mail. He strongly recommended that I too not fail to send you a copy today. I am, as always, with the most respectful devotion, gentlemen, your very humble and very obedient servant

Dumas2

P.S. This letter had already been written yesterday, the 3d, when the French ambassador, after 8 in the evening, had me sought out in order to inform me of a letter received that morning at 10 o'clock by Sir George Grand. Written by his brother at Paris and dated 31 July at 11 in the evening, it announced the important news of Comte d'Orvilliers' victory over Keppel. I congratulate you, gentlemen, with all my heart. This could not be more timely for us here.

RC (MH-H: Lee Papers); addressed: “à Leurs Excellence Messieurs les Plénipotentiares des Etats-Unis de 1'Amerique à Paris.”

1.

See Dumas' letter of 28 July (above).

2.

Dumas also enclosed extracts from two ministerial dispatches. The first, from Gibraltar, gave the text of a declaration of the Emperor of Morocco. The second, from London, reported that Pennsylvania had unanimously rejected the conciliatory bills.