Papers of John Adams, volume 6

200 C. W. F. Dumas to the Commissioners, 11 June 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris JA C. W. F. Dumas to the Commissioners, 11 June 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris Adams, John
C. W. F. Dumas to the Commissioners
Messieurs La Haie 11e. Juin 1778

Hier matin je reçus de Sir G——Gd. le paquet contenant la respectée vôtre du 2e. Juin.1 En conséquence je me transportai d'abord chez le g—— F——. Il étoit hors de ville pour tout le jour, dont j'employai le reste à tirer d'abord une Copie du Traité, pour les cas où je pourrois dans la suite des évenemens en avoir besoin pour le service auquel j'ai l'honneur d'être employé. Ce matin le g—— F—— m'a avoué, que l'endroit de votre Lettre, Messieurs, où vous me référez à sa direction, l'embarrassoit un peu. Je lui ai offert d'attendre qu'il eût écrit à Sa Maison; mais sans rien répondre à cela, il m'a dit, qu'en sa qualité de g—— F——,2 et authentiquement, il ne pouvoit point me diriger à cet égard, c'est-àdire, ni me conseiller la démarche, ni m'en empêcher (voilà la réponse d'Office): mais que, comme particulier, il croyoit que les inconvéniens de ne pas la faire seraient beaucoup plus grands, que ceux qu'il pourroit peut-être y avoir de la faire; qu'entre autres, après avoir fait espérer cette Copie, qui étoit attendue en conséquence avec beaucoup d'empressement et d'intérêt, il y auroit de la mauvaise grace debiaiser, et paroître se rétracter; et qu'ainsi il me conseilloit de l'aller remettre à sa destination (Voilà la vraie intention): que je devois seulement dire au G—— P——, que j'avois ordre de lui remettre la Traité pour son information, afin que, dans le temps qu'il le jugeroit à propos, il pût en faire son rapport aux Etats de la Provinces &c.; mais qu'en même temps, par juste égard pour la C—— de F——, qui n'avoit pas encore jugé à propos de faire imprimer et publier ce Traité, j'avois à le prier de n'en distribuer ni laisser prendre à personne des copies.

Je lui ai demandé S'il étoit à propos d'en envoyer aussi une Copie à notre Ami pour la Régence de sa Ville, et d'avertir de cela le G—— P——? Il m'a répondu Assurément, mais avec la même réquisition de ne point en faire prendre copie. Je suis donc occupé actuellement à tirer une 2me. Copie, pour l'envoyer à notre Ami.

Ce Soir, à 8/12; h, le g—— F—— vient de me faire dire, de lui aller parler encore demain, avant d'aller chez le G—— P——.

Vendredi 12e

J'ai eu ce matin une conférence avec le g—— F——, dont voici le resultat. Il y a 2 ou 3 articles où les nôtres sont favorisés par préférence à d'autres: il peut être convenable, il peut aussi ne l'être pas, qu'on en soit instruit ici présentement; convenable, parce qu'ils pourroient servir d'appas ici, pour détacher les gens 201de——,3 et les faire entrer dans nos vues; non convenable, parce que cela pourroit exciter l'idée à ces gens de hazarder certaines demandes, que nous ne savons pas si la Maison jugeroit à propos d'accorder, selon les circonstances. Ces réflexions, et l'ordre exprès que vous me donnez, Messieurs, to take the advice of——, as to the propriety of delivering it at present, nous ont fait convenir, que j'attendrai qu'on ait écrit et reçu réponse:4 Si elle est pour l'affirmative, je passerai outre avec plus de sûreté, et vous rendrai compte en son temps du suivi; si non, nous avons déjà concerté une Lettre ostensible, que vous pourrez m'écrire pour commenter ces paroles de votre Lettre du 28 Avril au G—— P—— of which we shall speedily send YEa copy, to be communicated if you think proper to, &c. En attendant, le g—— F—— m'a demandé le T—, pour en faire prendre une copie pour son usage; et j'acheverai la Copie destinée pour notre Ami, afin que tout Soit prêt en cas de besoin: et dans l'intervalle la Copie originate, ainsi que les deux de ma main, resteront sous la Clef, afin de ne faire leur effet que quand il sera jugé à propos.

Il y a déjà quelque temps, Messieurs, comme vous avez pu vous en appercevoir, que j'ai gardé le silence sur les dépêches des Ministres de ce pays dans l'étranger; c'est que la personne dont j'ai eu occasion de les tenir pendant quelque temps est absente, et que les mouvemens que je puis prudemment me donner, pour trouver quelque intriguant nécessiteux qui me les procure régulierement, ne m'ont pas encore réussi.5

On dit que S. J. Y. a fait quelque démarche pour tâter le pouls à cet Etat au sujet de l'inquiétude que donnent à son Maître les dispositions formidables qu'il voit faire sur les côtes opposées aux siennes. Je n'ai pu encore découvrir ce qui en est, parce qu'avec la belle saison tous ceux que je connois sont absents. Ce que je sais bien, c'est que les uns ne voudront, et les autres ne pourront rien faire pour lui. Il éprouvera que

Donec eris felix, multos numerabis Amicos: Tempora si fuerint nubila, solus eris.6

Je viens de voir la belle et forte Résolution de l'honorable Congrés, au sujet du Conciliatory-Bill, et des Commissaires qui le suivent.7 J'ai interrompu ma Lettre pour vite porter cette mâle Piece au g—— P——, qui a bien ri de mon Empressement, quand il en a su le sujet. Il dit que je ne cherche que plaie et bosse: cela est vrai; mais il en est bien aise aussi dans le sens qu'il l'entend. 202Je lui prête régulierement ces feuilles; et si je ne les lui envoie pas dès leur reception, il me les fait demander.

Je suis bien respectueusement, Messieurs, Votre très humble & très obeisant serviteur

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C. W. F. Dumas to the Commissioners: A Translation, 11 June 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris JA C. W. F. Dumas to the Commissioners: A Translation, 11 June 1778 Dumas, Charles William Frederic First Joint Commission at Paris Adams, John
C. W. F. Dumas to the Commissioners: A Translation
Gentlemen The Hague, 11 June

Yesterday morning I received, from Sir George Grand, the packet containing your letter of 2 June1 and decided that I should go first to the Grand Facteur. He, however, was to be out of town all day so I used the time to make a copy of the treaty in case I needed one in future dealings connected to the Mission with which I have the honor charged. This morning, gentlemen, the Grand Facteur confessed to me that he was somewhat embarrassed by the portion of your letter putting me under his direction. I suggested that he wait until he had written to his House but, without responding to that, he said to me that, genuinely, in his capacity as Grand Facteur,2 he could not direct me in this regard; that is, he could neither advise me on nor prevent my démarche (that is the official answer). In his private capacity, however, he believed that the difficulties that might result from not making the demarche would be much greater than those that might result from going through with it. Among other things, it would show poor taste to be evasive and appear to go back on one's word after having fostered the hope of receiving this copy which, as a result, is awaited with much anticipation and interest. He thus advised me to carry it to its intended conclusion (there is the true plan), telling the Grand Pensionary only that I received the order to give him the treaty for his information so that, when he deemed it appropriate, he might report on it to the States of the Provinces &c. Nevertheless, at the same time, from a due regard for the Court of France, which has not yet deemed it appropriate to print and publish the treaty, I should request him not to distribute or give copies to anyone.

I asked him if it was appropriate to send a copy to our friend, for the regency of his city, and to inform the Grand Pensionary about it? He replied, certainly, but with the same request that it not be copied. I am now busy, therefore, making a second copy for our friend.

This evening, at 8:30, the Grand Facteur asked me to confer with him tomorrow before going to see the Grand Pensionary.

Friday, 12 June

These are the results of my conference this morning with the Grand Facteur. In the treaty are two or three articles that clearly favor us at the expense of others, and it may or may not be proper to disclose this fact here. It may be appropriate because it could act as a bait in order to detach the people from—,3 and make them share our views; but inappropriate because it could encourage them to hazard certain requests that we do not know if the House, depending on the circum-203stances, would judge proper to grant. These thoughts and the express order you gave me to take the advice of —, as to the propriety of delivering it at present, have led us to conclude that I should await an answer from you.4 If it is affirmative, I will carry on with a greater sense of security and give you in due time an account of what ensues. If it is negative, however, we have already composed an ostensible letter that you would send me commenting on these remarks in your letter of 28 April to the Grand Pensionary: of which we shall speedily send your Excellency a copy, to be communicated if you think proper to, &c. In the meantime, the Grand Facteur has asked me for the treaty in order to have a copy made for his own use, and I will finish the copy intended for our friend so that everything will be ready when needed. For the time being, the original and the two copies made by me will remain under lock and key so as to produce their effect when and only when judged appropriate.

For a while now I have not mentioned the dispatches from this country's ministers abroad. This is because the person from whom I have had occasion to obtain them is away for some time and the efforts that I can prudently make to find some needy intriguer who might procure them for me on a regular basis have been so far unsuccessful.5

Rumor has it that Sir Joseph Yorke has taken some démarche to check the pulse of this state because of the concern felt by his master regarding the formidable measures taken on the opposite coasts. I have not yet been able to discover the truth of the matter because, with the summer weather, everyone I know is away. What I do know is that some will not want to and others will be unable to do anything for him. He will realize that:

Donec eris felix, multos numerabis Amicos: Tempora si fuerint nubila, solus eris.6

I have just seen the honorable congress' glorious and powerful resolution concerning the Conciliatory Bill and the Commissioners following it.7 I interrupted my letter to take this manly document to the Grand Pensionary who, when he learned of its content, laughed at my eagerness and remarked that I always go to such great lengths. This is true, but it is also true that he is satisfied with the trouble I take. I lend him these accounts regularly, and, if I do not send them to him as soon as they arrive, he asks for them. I am very respectfully, gentlemen, your very humble and very obedient servant

D

RC (PPAmP: Franklin Papers); addressed: “A Leurs Excellences Messieurs les Plenipotentiaires des Etats-Unis de l'Amerique Paris.”; docketed: “Dumas 11. June 1778.”

1.

Not found, the letter contained the copy of the Franco-American Treaty of Amity and Commerce that Dumas had been so anxiously awaiting.

2.

That is, La Vauguyon in his role as French ambassador.

3.

Presumably from Great Britain or the pro-British party.

204 4.

The passage quoted by Dumas is apparently from the Commissioners' letter of 2 June, noted above. His deletion of a word or words may be due to the Commissioners' use of the words “the French Ambassador,” or some other phrase that Dumas believed to be too explicit. Dumas' letter of 27 June (below) indicates that the Commissioners' reply to his request for advice was probably to proceed.

5.

By the time that he wrote to the Commissioners on 16 June, Dumas had apparently solved this problem. See note 1 to his letter (below).

6.

While you prosper you will have plenty of friends; but when your sky is cloudy, you will be left to yourself.

7.

The committee report adopted by the congress on 22 April ( JCC , 10:374–380), which, translated into French, was printed in the supplement to the Gazette de Leyde for 16 June.