Papers of John Adams, volume 8
Monsieur Le Cte. D'orvilliers m'a renvoyé la lettre que vous lui avez ecrite au Sujet des Matelots Américains qui peuvent Se trouver à bord du Vaisseau le fier Rodrigue.1 Empressé d'aller au devant de tout cequi peut concerner le Service des Etats unis de L'Amérique, et particulierement de cequi peut être agréable à Votre Excellence, j'ai Sur le champ marqué au Capitaine du Vaisseau Le fier Rodrigue de rendre ces hommes à M. Landais. Ce capitaine dont l'Equipage est très foible m'a observé que ces matelots prétendus Bostoniens,2 qui au
Malgré la legitimité de ces raisons peremptoires,4 j'aurois dans toute autre circonstance, passé outre; Si j'eusse fait remettre ces hommes à M. Landais; mais le Vaisseau le fier Rodrigue qui est mal armé, quoi que vaisseau de force ayant 56. canons montés, est dans le cas de partir après demain à la pointe dujour, j'aurois la plus grande peine à lui remplacer les hommes qu'il Seroit obligé de mettre à terre. D'ailleurs votre Excellence n'ignore pas que ce Vaisseau est, pour ainsi dire, au Service des Etats unis de l'amérique;5 ceux qu'il a rendus à ce continent ne sont pas vraisemblablement les derniers que le Congrés doit en attendre; Et S'il y retourne, il debarquera ces hommes Sans difficulté. J'ose me flatter, Monsieur, que votre Excellence voudra bien, sur ces considérations, trouver bon que Le Capitaine montant les garde sur son vaisseau le fier Rodrigue. Je la supplie d'ailleurs de me faire connoître ce qu'elle pourra desirer de moi, je m'y partirai avec l'empressement que j'aurai dans toutes les occasions de prouver la parfaite considération avec laquelle je suis Monsieur de votre Excellence Le très humble et très obeïssant serviteur,